Dix sept heures quarante deux le train lâche ses chaînes le train quitte sa niche hoquetant cliquetant le train troue la cité la chenille broyeuse le boa métallique le rosaire gris du rail grille comme une flamme les traînées de […]
Dix sept heures quarante deux le train lâche ses chaînes le train quitte sa niche hoquetant cliquetant le train troue la cité la chenille broyeuse le boa métallique le rosaire gris du rail grille comme une flamme les traînées de […]
I Le soleil roule ballon blanc derrière les longs filets de bois il court après le train de luxe pour lui noircir ses flancs au feu II ses cheveux jaunes l’ont touché et la machine est ronde ou grise une […]
Une goutte de vin prend le chemin des veines comme une bouche à peine tire le pompon d’un sein et l’homme gris enterre son image de chute dans la capuche sale qui cache ses cheveux à la place une fée […]
I Autoroutière du Sud lune au bout du bitume le soulier du plancher les dizaines qui roulent fantômes de terre-pleins éclats de bas-côtés mitraille de traits jaunes paupières tétanisées épaves du néon campagnes charbonnées crachats de papillons les vitres dégoûtées […]
Arlequin dans sa Peugeot se fiche tout à fait des feux rouges il enfonce dans la mousse l’amanite vaginée qui caresse ses souliers les chauffeurs dans leurs autos crispent leurs mollets foutus sous le nez de la comète deux cent […]
C’est un requin de paille d’Italie un petit requin roux qui fait des siennes il porte des bas rouges sans écailles sous un chapeau melon des mers de caraïbe ses bretelles sont larges et de sapin fermière son pantalon de […]
Les petits gramophones verts tournaient les sillons du gueuloir et dans le chanvre mou des yeux la ville ouverte barbouillait des anges à mèches dans le foie et des calligrammes auvergnats des puces énormes à pneus cloutés biloquaient l’air d’y […]
Autant le loup mâche la neige sa bouche a des crevasses bleues sa peau des poils de cornes à glace son oeil des baves magnifiques le loup qui crie la nuit à mort ses dents cisaillent encore des croûtes ses […]
C’est un gentil fagot de chair le champ vieilli de tous ses os il plisse au fur et à l’envers des ans qui chient dans le cerveau c’est un soufflet de pensées mortes le vieux chandail des côtes à nu […]
J’aurai beau pleurer dans mes doigts de lit les fées de campagne au cou des épis plieront dans leurs bouches un grain de l’ortie et les chats de verre à la griffe aussi couleront leurs hanches dans le sable gris […]