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H

La flamme étouffe dans l’alcôve
le vomi noir
la nuit
macule l’hypogée

les doigts qui mouillent ripent la pierre
et l’eau dégoutte comme une hydre
entre les omoplates verts

les jambes fines des faucheux
chuchotent
tissent derrière
la faux d’une étoile hyaline
l’oeil gris gluant de l’hurricane

et dans ses lames de salives
la hure d’une fée blond crépu
rit

cauchemar
traquenard de viscères
lape un bol de lumière
dix huit coup de houssine
et la plaie de minuit
se crépit

le diable n’est plus qu’hongre
homoncule de fosses
le souffle qui le ronge
bulle encore quelques gouffres sous la neige acrobate

et le corps se renforce à la place du cri
dans la crème et le sang de la bouche hiémale
une fleur à l’oreille écaillée
une hache à la tranche qui taille
les coquilles de noix d’hickory

et la douce paresse des rames
fond dans l’eau de la mère éludée
l’hétaïre de la vague de l’écume et des psaumes salins

et les mousses du pied maritime
bouillent
et l’épave éventée du boeuf mode
saigne
à la page écorchée du herd-book

c’est Satan
qui ressème ses larmes
et l’Enfer
qui balance à tout crâne
les ivraies
de la bête et du mal

les étreintes gercées de l’herbue
l’aube héliaque des cendres avec l’ogre solaire
la roue rousse
havira le désir

qui ébroue le corps hâve
qui pique avec son oeil hasté la hart
qui tire l’échine du haret

qui mâche avec ses mandibules les cris fourchus des harengères
la haire horrible
à la peau d’homme
qui fait hurler
toutes les femmes

trois fois
dans trois
écrins d’haïkaï

jeudi 19 mai 1977

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