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O

Les déserts
sables et dunes
les oyats
immobiles
l’oxymel
crie la langue
me torture
et je sue
des mirages
des salines
et je bois
l’oxycrat
et je trempe
le soleil
dans l’oued
il est sec
il est piège
et je fouille
en dessous
c’est la poudre
et j’ai faim
rêve d’ouches
de coussins
de racines
et trébuche
dans les grains
de jaunisse
c’est la fièvre
hépatique
la potion
d’ouabaïne
sucera
mes chaleurs
les rongeurs
du squelette
tout ossu
que je traîne
une osmonde
l’oseraie
une oronge
c’est le gouffre
à la place
un éclat
d’orichalque
le feu goût
d’oribus
une orfraie
aux paupières
l’arrachée
des lucarnes
le baiser
c’est la mère
la montagne
qui tousse
l’oréade
s’écroule
c’est le lac
de poussière
l’ordalie
de l’arène
c’est l’angoisse
orbicole
la douleur
Lucifer
c’est l’orbe
ultra solaire
l’âme orbe
en taupinière
l’orant
croix de fourneau
je pue
comme un fossé
un puits
de flore fécale
les pluies
d’opopanax
et bulles
d’opodeldoch
défont
les pans d’odeurs
qui collent
à mon chemin
les sabots
de l’onagre
ont crevé
les barkhanes
et l’onagre
a fané
dans les doigts
d’une épave
l’olifant
de Rolande
écartèle
les vents
le chameau
du poète
barbote
dans l’étant
la flaque
oléolat
et coule
avec mon corps
des bols
roux d’oléine
la chair
est oléfiante
si molle
évaporée
le four
me terrifie
qui grille
l’oléandre
dans l’or
de l’incendie
je penche
aux charmes gris
écueil
de l’oenophile
l’appel
de l’oekoumène
le sang
de l’odalisque
les cheminées
ocreuses
j’ai l’espoir
qui desquame
des ocelles
à mes plumes
le désir
obsolète
dans le crâne
un obier
à ma gorge
une obi
je fabule
et bariole
des obèles
au délire
je suis
sous les manguiers
je suis
dans la lagune
je suis
une oasienne

mardi 12 juillet 1977

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