DES…DE FEMMES
Des voix entières de femmes
montent
des voix trouées de courants d’air
l’écho de la saga posthume
remuent le ciel dans la poussière
les toits de la ville vivante
s’ouvrent
et la conscience verticale
des hommes orphelins de la brune
du blé qui déguise la nuit
saigne
le bal marbré des femmes
tourne
l’aiguille et le vent des années
saoule
avec la liqueur des linceuls
les gens de la peur visitée
et
des pans entiers de femmes
coulent
des pans rongés de sel et d’eau
des fleuves morts sous le manteau
des cris muets
crânes mâchés
roulent
dans le château fossilisé
jeudi 24 août 1978