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IMPROMPTU

Chemins légers
doigts de plumiers

les gouttes d’eau tombées de haut
courent sur le clavier du piano
d’une jambe sur l’autre
d’une blanche à la noire

les joies jetées sous l’ongle ras
les peines à peine coulent d’en bas
le vent se traîne comme un amour
prend les années dans son coeur plat

les fils de verre coupent les doigts
légers de plumes sur les chemins

les gouttes d’air mangent les voix
cousues dans le piano cloué
d’une hache sur l’autre
du manche à la saignée

les bois jetés sur l’ombre là
les chaînes à peine chargent les pas
le vent des plaines cache à son tour
le temps muet de nos amours

chemins légers
doigts de plumiers…

mardi 14 novembre 1978

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