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LA GRUE MIRALAID

Sous la grue Miralaid bave la Seine
et nos autours
faut-il qu’il m’en souvienne
la mort venait toujours aussi soudaine

vienne la nuit sonne l’heure
les jours s’en vont je m’écoeure

les mains dans les mains restons race à race
tandis que sous
le pont de nos bras glace
des aigre-doux regards l’ombre rapace

vienne la nuit sonne l’heure
les jours s’en vont je m’écoeure

l’autour épie comme cette eau dormante
l’autour épie
comme sa proie le hante
et comme l’espérance est surprenante

vienne la nuit sonne l’heure
les jours s’en vont je m’écoeure

glacent les jours et glacent les semaines
le temps glacé
et les autours m’entraînent
sous la grue Miralaid bave la Seine

vienne la nuit sonne l’heure
le bel écho de l’horreur

mardi 11 févier 1975

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