PIN SYLVESTRE
L’arbre se boute
vingt et trois mètres dans le ciel
le tronc gracile a l’oeil épars
ses ailes élancent des langues glauques
l’espoir vert dur des bris de glace
ses cônes bruns d’écailles hostiles
l’habit galeux des persistances
de jour janvier à jour décembre
habite à l’étage des chèvres
au bord des hanches ravagées
le conifère de la maigreur
jeudi 29 mai 1975